MESSIEURS LES POLITIQUES, TIREZ LES PREMIERS!
MESSIEURS LES POLITIQUES, TIREZ LES PREMIERS!
La semaine qui se termine aura été marquée par le meeting -puisque l'évènement était organisé par l'UMP on peut bel et bien parler de meeting- de Nicolas Sarkozy à Saint- Quentin et par les réactions, bizarrement parfois à l'unisson, de l'ensemble de la classe politique.
Mercredi dernier, lors de sa visite en Picardie, Nicolas Sarkozy affirmait en s'adressant aux grands patrons amateurs de parachutes non pas dorés mais en or massif, de stock-options et de bonus que "les chefs devaient être exemplaires".
Le lendemain matin sur RTL Arnaud Montebourg, commentant l'intervention présidentielle de la veille, déclarait: "Toutes les catégories socio-professionnelles doivent faire des efforts lorsqu'une Nation comme la nôtre souffre".
Hier, sur France 5, Jean-Luc Melenchon en allait de son couplet en appelant "tous les français à se serrer les coudes".
Aujourd'hui, sur I-Télé, Dominique de Villepin en remettait une couche en appelant, grosso modo, au partage des efforts.
Dont acte Messieurs, la crise étant là, nous allons tous devoir, une fois encore, faire des efforts et voici quelques propositions que je me permets de vous soumettre via ce modeste blog.
Monsieur le Président, si les chefs doivent être exemplaires, ramenez votre salaire au niveau de celui de votre prédécesseur, cela serait un bon signal pour la France qui se lève tôt et pour la France qui, ayant perdu son emploi depuis le début de la crise, ne se lève plus tôt bien malgré elle.
Monsieur Montebourg si, pour vous citer, "toutes les catégories professionnelles doivent faire des efforts", j'attends qu'en tant que Député vous posiez une proposition de loi sur le régime de retraite des Députés qui touchent, pour un mandat de 5 ans, une retraite équivalant à ce que touche un français pour 40 années de cotisation et qui ont un régime d'assurance chômage pour le moins généreux par rapport au commun des mortels.
Monsieur Melenchon, vous qui prônez la "République Sociale" et qui vous dites épris de justice sociale, pourriez-vous déposer, en tant que Sénateur, une proposition identique à celle de Mr Montebourg pour abolir les privilèges dont bénéficient les Sénateurs en termes de retraites et d'avantages de toutes sortes?
Monsieur le Premier Ministre, vous qui êtes un proche de Jacques Chirac, pourriez-vous, comme vous prônez le partage des efforts, demander à l'ancien Président de renoncer à ses 30000 euros de revenus payés par les contribuables et qui se répartissent en 18000 euros de retraites se cumulant les unes aux autres et à 12000 euros de membre du Conseil Constitutionnel?
Ne nous faisons aucune illusion, Nicolas Sarkozy ne baissera pas son salaire, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, toujours prompts à dénoncer les privilèges des autres, s'abstiendront bien de toucher aux leurs et Dominique de Villepin ne demandera aucun effort à Jacques Chirac, pas plus qu'il ne s'en imposera à lui-même.
Voilà pourquoi les appels aux efforts faits par les politiques sont aujourd'hui inaudibles pour nos compatriotes car ils se résument à la vieille maxime "Faîtes ce que je dis mais ne faîtes pas ce que je fais".
Mais, étant un indécrottable optimiste, j'attends, Messieurs Sarkozy, Montebourg, Mélenchon et de Villepin que vous mettiez en action les principes que vous défendez.
Messieurs les politiques, tirez les premiers!
Philippe DAVID
La semaine qui se termine aura été marquée par le meeting -puisque l'évènement était organisé par l'UMP on peut bel et bien parler de meeting- de Nicolas Sarkozy à Saint- Quentin et par les réactions, bizarrement parfois à l'unisson, de l'ensemble de la classe politique.
Mercredi dernier, lors de sa visite en Picardie, Nicolas Sarkozy affirmait en s'adressant aux grands patrons amateurs de parachutes non pas dorés mais en or massif, de stock-options et de bonus que "les chefs devaient être exemplaires".
Le lendemain matin sur RTL Arnaud Montebourg, commentant l'intervention présidentielle de la veille, déclarait: "Toutes les catégories socio-professionnelles doivent faire des efforts lorsqu'une Nation comme la nôtre souffre".
Hier, sur France 5, Jean-Luc Melenchon en allait de son couplet en appelant "tous les français à se serrer les coudes".
Aujourd'hui, sur I-Télé, Dominique de Villepin en remettait une couche en appelant, grosso modo, au partage des efforts.
Dont acte Messieurs, la crise étant là, nous allons tous devoir, une fois encore, faire des efforts et voici quelques propositions que je me permets de vous soumettre via ce modeste blog.
Monsieur le Président, si les chefs doivent être exemplaires, ramenez votre salaire au niveau de celui de votre prédécesseur, cela serait un bon signal pour la France qui se lève tôt et pour la France qui, ayant perdu son emploi depuis le début de la crise, ne se lève plus tôt bien malgré elle.
Monsieur Montebourg si, pour vous citer, "toutes les catégories professionnelles doivent faire des efforts", j'attends qu'en tant que Député vous posiez une proposition de loi sur le régime de retraite des Députés qui touchent, pour un mandat de 5 ans, une retraite équivalant à ce que touche un français pour 40 années de cotisation et qui ont un régime d'assurance chômage pour le moins généreux par rapport au commun des mortels.
Monsieur Melenchon, vous qui prônez la "République Sociale" et qui vous dites épris de justice sociale, pourriez-vous déposer, en tant que Sénateur, une proposition identique à celle de Mr Montebourg pour abolir les privilèges dont bénéficient les Sénateurs en termes de retraites et d'avantages de toutes sortes?
Monsieur le Premier Ministre, vous qui êtes un proche de Jacques Chirac, pourriez-vous, comme vous prônez le partage des efforts, demander à l'ancien Président de renoncer à ses 30000 euros de revenus payés par les contribuables et qui se répartissent en 18000 euros de retraites se cumulant les unes aux autres et à 12000 euros de membre du Conseil Constitutionnel?
Ne nous faisons aucune illusion, Nicolas Sarkozy ne baissera pas son salaire, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, toujours prompts à dénoncer les privilèges des autres, s'abstiendront bien de toucher aux leurs et Dominique de Villepin ne demandera aucun effort à Jacques Chirac, pas plus qu'il ne s'en imposera à lui-même.
Voilà pourquoi les appels aux efforts faits par les politiques sont aujourd'hui inaudibles pour nos compatriotes car ils se résument à la vieille maxime "Faîtes ce que je dis mais ne faîtes pas ce que je fais".
Mais, étant un indécrottable optimiste, j'attends, Messieurs Sarkozy, Montebourg, Mélenchon et de Villepin que vous mettiez en action les principes que vous défendez.
Messieurs les politiques, tirez les premiers!
Philippe DAVID