L'AGE DE GLACE
L'AGE DE GLACE
Dans la "rupture" que nous attendions tous, et qui fait désormais définitivement partie des illusions perdues, se trouvait le "renouvellement des têtes". On espérait en effet en finir avec les politiciens professionnels, en général tous sortis de l' ENA, dont la carrière s'arrête le jour où le Bon Dieu se décide enfin à les rappeler à lui. Nous en sommes malheureusement une fois de plus à avaler notre chapeau en voyant ce qui s'est passé hier, c'est à dire la nomination de Michel Rocard au poste nouvellement crée d' "Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique".
On avait déjà eu droit à la farandole des "comités Théodule" comme les commissions Attali ou Balladur et nous voici maintenant avec la création de ce nouveau poste d'ambassadeur qui, malgré les latitudes qui le concernent, ne me laisse pas de glace.
Comment peut-on en effet justifier la nomination d'une personne de 78 ans dont le montant minimal de retraite se situe à 11000€ par mois pour occuper un poste dont l'intitulé prête à rire mais qui ne doit pas, comme d'habitude, être sans douleur pour les deniers du contribuable?
L'UMP est elle un parti où les compétences sont inexistantes à un niveau tel qu'il n'y avait personne, et surtout personne jeune, pour s'occuper de la banquise, des ours polaires et des pingouins?
Michel Rocard, qui était membre du gouvernement qui a voté la retraite à 60 ans et qui la défend encore bec et ongles aujourd'hui, ne pourrait-il pas s'appliquer, en termes de limite d'âge, les préceptes qu'il a imposé aux autres?
Le Parti Socialiste est-il dans un état de déliquescence tel que n'importe quelle gamelle proposée à un de ses membres devient une mine d'or impossible à refuser?
L'UMP et le PS sont aujourd'hui dans un tel état qu'une formule chère à un de mes anciens profs s'applique parfaitement tant à l'un qu'à l'autre: "A touché le fond au premier trimestre. A continué à creuser au second. On attend avec impatience le troisième".
En cette fin de premier trimestre 2009, la politique française en est encore à l'âge de glace.
Philippe DAVID

Dans la "rupture" que nous attendions tous, et qui fait désormais définitivement partie des illusions perdues, se trouvait le "renouvellement des têtes". On espérait en effet en finir avec les politiciens professionnels, en général tous sortis de l' ENA, dont la carrière s'arrête le jour où le Bon Dieu se décide enfin à les rappeler à lui. Nous en sommes malheureusement une fois de plus à avaler notre chapeau en voyant ce qui s'est passé hier, c'est à dire la nomination de Michel Rocard au poste nouvellement crée d' "Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique".
On avait déjà eu droit à la farandole des "comités Théodule" comme les commissions Attali ou Balladur et nous voici maintenant avec la création de ce nouveau poste d'ambassadeur qui, malgré les latitudes qui le concernent, ne me laisse pas de glace.
Comment peut-on en effet justifier la nomination d'une personne de 78 ans dont le montant minimal de retraite se situe à 11000€ par mois pour occuper un poste dont l'intitulé prête à rire mais qui ne doit pas, comme d'habitude, être sans douleur pour les deniers du contribuable?
L'UMP est elle un parti où les compétences sont inexistantes à un niveau tel qu'il n'y avait personne, et surtout personne jeune, pour s'occuper de la banquise, des ours polaires et des pingouins?
Michel Rocard, qui était membre du gouvernement qui a voté la retraite à 60 ans et qui la défend encore bec et ongles aujourd'hui, ne pourrait-il pas s'appliquer, en termes de limite d'âge, les préceptes qu'il a imposé aux autres?
Le Parti Socialiste est-il dans un état de déliquescence tel que n'importe quelle gamelle proposée à un de ses membres devient une mine d'or impossible à refuser?
L'UMP et le PS sont aujourd'hui dans un tel état qu'une formule chère à un de mes anciens profs s'applique parfaitement tant à l'un qu'à l'autre: "A touché le fond au premier trimestre. A continué à creuser au second. On attend avec impatience le troisième".
En cette fin de premier trimestre 2009, la politique française en est encore à l'âge de glace.
Philippe DAVID
