CHAUD DEVANT

Publié le par Philippe DAVID

CHAUD DEVANT

La journée de demain sera une journée de forte mobilisation comme l'a reconnu Jean-François Copé ce matin lors d'une interview radio. L'ensemble des syndicats a mobilisé et les sujets d'angoisse et de mécontentement ( notamment l'absence de rupture que j'évoque dans mon livre) sont nombreux. Mais le pire n'est pas la mobilisation prévisible de demain mais l'information tombée ce soir concernant les prévisions de croissance mondiale en 2009 selon le FMI.

Quelles sont donc ces prévisions? Que la croissance mondiale, prévue à 2.2% en novembre, sera en réalité plus près de 0.5%... La croissance des pays émergents chutera elle aussi pour passer de 6.3% en 2008 à 3.3% en 2009. Sachant que la Chine et l'Inde, comptabilisées dans ces pays, représentent le tiers de la population mondiale, cela en dit long sur les perspectives pour les pays développés.

Parlons en des pays développés. Les USA devraient voir leur PIB se contracter de 1.6% tandis que le Royaume-Uni verrait le sien baisser de 2.8%. Quant à la zone euro, son PIB devrait baisser de 2% avec 2.5% pour l'Allemagne, premier client de la France, et de 1.9% chez nous.

Ceci est désastreux, pourquoi?Tout simplement parce qu'une fois de plus le budget de l'état a été fait avec des prévisions de croissance totalement fantaisistes (de +0.2 à +0.5%) etque, malgré ces prévisions de croissance faibles mais positives, le déficit budgétaire devait atteindre 79.3 milliards d'euros alors que le déficit prévu lors de l'élaboration du budget était de...52 milliards d'euros. Avec une croissance négative de l'ordre de 2%, les chiffres vont s'emballer et on peut craindre un déficit budgétaire aux alentours de 100 milliards d'euros... Sans compter le déficit de la sécurité sociale, prévu à 20 milliards d'euros avec une croissance comprise entre 0.2% et 0.5%, et qui devrait être revu nettement à la hausse. Ainsi, en 2009, le déficit public de la France sera à mon avis plus proche des 150 milliards d'euros que des 100 milliards prévus au mois de décembre. Il ne nous restera plus alors qu'à attendre la faillite, faillite qui serait la conséquence de 30 années d'inconséquence politique et d'absence totale de gestion des finances publiques.

Pour essayer de limiter la casse on imagine les trésors d'ingéniosité que nos gouvernants devront avoir pour créer soit une nouvelle taxe pique nique, soit de nouvelles taxes écologiques ou encore de quintupler le nombre de radars sur nos routes.

Demain dans les rues et dans toute la France en 2009, la situation se résumera à une formule:  "chaud devant".

Philippe DAVID


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J
<br /> Plan de relance : coquille pleine ou vide ?<br /> <br /> <br /> Relance: François Fillon détaille le plan de 26 milliards<br /> <br />  <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> © 2009 AFP (Jacques Demarthon)<br /> François Fillon à l'Assemblée nationale, le 28 janvier 2009 à Paris<br /> <br /> <br /> François Fillon va annoncer lundi à Lyon les 1.000 projets retenus dans le cadre du plan de relance, qui doit injecter d'après l'exécutif 26 milliards dans l'économie pour tenter de stimuler l'activité et l'emploi alors que la crise provoque une envolée du chômage.<br /> "Nous serons avec le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement à Lyon pour décliner dans tous les départements les mesures du plan de relance", a indiqué dimanche sur Radio J le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, à la veille de ce "conseil interministériel décentralisé".<br /> "Le gros de ces mesures va entrer en vigueur au cours de cette année", a-t-il ajouté, trois jours après l'adoption définitive du plan de relance par le Parlement. D'après le gouvernement 22 milliards du plan sur 26 doivent être dépensés cette année.<br /> Le Figaro Magazine a déjà donné cinquante exemples de grands -ou petits- travaux pour maintenir l'activité malgré les difficultés d'accès au crédit: construction de 5.000 logements sociaux en Bretagne (23 M euros), travaux sur la RN2 en Guyane (5,5 M euros), sécurisation des archives du tribunal d'instance de Sélestat dans le Bas-Rhin (350.000 euros)...<br /> Le ministre en charge de la Relance Patrick Devedjian affirme que tous les départements, "quelle que soit leur couleur politique", bénéficieront de projets financés par le plan de relance de 26 milliards. Plus de la moitié des départements sont dirigés par des majorités de gauche.<br /> Plusieurs critères ont été retenus pour choisir ces chantiers, et notamment leur "caractère identifiable, visible et durable". Le ministre réaffirme que les travaux devront "impérativement" commencer en 2009. Dans le cas contraire, les crédits seront retirés et attribués à un autre projet.<br /> L'objectif, répète-t-il aussi, est de "créer" de l'emploi. Ainsi, selon lui, le volet logement du plan de relance permettra "la création ou le maintien" de 120.000 emplois. Au total, le plan de relance "doit générer 1,3 point de croissance en plus" grâce à "un effet d'entraînement" des investissements publics.<br /> Jusque là, le chiffre avancé par le gouvernement était de un point supplémentaire. M. Devedjian promet que ces 1.000 projets vont "faire des petits" tout au long de l'année. Le ministre critique par ailleurs les propositions du PS contre la crise, "qui augmentent le coût du travail".<br /> L'opposition de gauche, qui a voté contre le plan de relance au Parlement, reproche au gouvernement de ne miser que sur l'investissement et pas assez sur la consommation.<br /> Dans son contre-plan présenté le 21 janvier, le PS propose d'augmenter le smic, baisser la TVA...<br /> L'opposition parle aussi de "recyclage" d'enveloppes et avance un chiffre bien moins important que les 26 milliards annoncés par l'exécutif.<br />   Le grand sud-ouest verra-til une accéiération pour le TGV Bordeaux Toulouse, il est vrai que nous manquons d'élus majorité présidentielle pour la défense économique de la région et que la gauche n'a pas de grands projets  à proposer à part des critiques idéologiques stériles !  A suivre de près !<br />
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M
Philippe,Quand je vois comment tu te démènes pour la politique française, je me demande quand tu vas créer ton parti, car sache que je serai un de tes premièrs adhérents !Si si sis si, même si je suis un électron libre de gauche !!
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J
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J
Un préfet muté après une visite présidentielle chahutée<br /> .<br /> <br /> Le passage de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô le 12 janvier dernier, lors duquel le chef de l'Etat devait présenter ses vœux au monde de l'Education, avait été émaillé de plusieurs incidents.<br /> <br /> Dans le jargon administratif, c'est ce qui s'appelle une mise au placard. Nommé préfet de la Manche en juillet dernier, Jean Charbonniaud est aujourd'hui prié de faire ses valises. Une départ précipité qui survient quelques jours après un déplacement présidentiel quelque peu «chahuté» à Saint-Lô le 12 janvier dernier, où Nicolas Sarkozy présentait ses vœux au monde de l'Education. «Virez-le !», avait ordonné dès le lendemain le président à son cabinet. Une déclaration sans ambiguïté révélée jeudi par Le Figaro.<br /> La visite n'avait ravi personne ce jour-là. Ni les supporters du chef de l'Etat, tenus à l'écart par un épais cordon de sécurité de quelque 500 CRS ; ni les lycéens et enseignants venus faire part de leur mécontentement et également tenus à bonne distance du président ; ni le chef de l'Etat lui-même, cible de projectiles durant son passage. Nicolas Sarkozy, qui souhaitait faire un petit bain de foule, était apparu furieux ce jour-là après l'organisation.<br /> Mercredi matin, c'est en conseil des ministres que la mutation du préfet de la Manche a été validée. Avant son arrivée à Saint-Lô il y a un peu plus de six mois, Jean Charbonniaud, 57 ans, était notamment passé par le cabinet de Michèle Alliot-Marie au ministère de l'Intérieur, et par celui de Dominique de Villepin à Matignon. D'ici une quinzaine de jours, il prendra la fonction de préfet hors cadre pour siéger au Conseil supérieur de l'administration territoriale de l'Etat.<br />  <br /> La gauche et l'UMP normandes grincent des dents<br />  <br /> Interrogée par Ouest-France.fr, la gauche locale fustige «un caprice d'Etat». «Nicolas Sarkozy est venu présenter ses vœux à Saint-Lô. Les élus UMP ont appelé la population à venir applaudir le Président. Mais il y a eu des manifestants. Il faut un responsable : on déplace le préfet», s'indigne Jean-Karl Deschamps, vice-président du conseil régional de Basse-Normandie et conseiller municipal d'opposition à Saint-Lô. «Je ne comprends pas qu'on utilise l'appareil de l'Etat et de la République pour passer ses caprices. Mais où est-on ?».<br /> En Normandie, la mutation fait grincer des dents, notamment sur les bancs de la majorité présidentielle. «Ce sera perçu comme une sanction. Comme le fait du Prince», regrette le député UMP de Saint-Lô, Philippe Gosselin, cité par Ouest-France.fr. Le maire UMP de Saint-Lô François Digard a quant à lui qualifié la mutation de «très sévère et plutôt injuste». Sentiment partagé également par Jean-François Legrand, sénateur UMP et président du conseil général de la Manche : «Je trouve que c'est faire fi avec beaucoup de légèreté de la représentation de l'Etat dans les départements. C'est aussi, à mon avis, très contre-productif sur le plan politique.»Après les manifestations d'hier, Sarkozy va-il devoir remplacer la quasi totalité du corps préfectoral ?<br />
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J
L'angoisse et le mécontentement se sont exprimés massivement dans la rue<br /> <br /> <br />  <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> © 2009 AFP (Patrick Kovarik)<br /> Le cortège des manifestants à Paris, le 29 janvier 2009<br /> <br /> <br /> L'angoisse des salariés face à la crise et le mécontentement de beaucoup de Français suscité par la politique gouvernementale se sont exprimés massivement jeudi lors d'une journée d'action intersyndicale, marquée par d'imposantes manifestations, sans toutefois paralyser le pays.<br /> La participation aux 200 défilés a atteint entre 1,08 million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et 2,5 millions de personnes, selon la CGT, une mobilisation comparable aux pics de participation aux défilés contre le CPE (2006), la réforme des retraites (2003) et même le "plan Juppé" (1995).<br /> A Paris, de 65.000 (police) à 300.000 personnes (CGT) ont défilé. Quelques échauffourées entre des jeunes et la police ont eu lieu lors de la dispersion de la manifestation place de l'Opéra.<br /> <br /> <br /> <br /> © 2009 AFP<br /> Carte des principales manifestations du 29 janvier<br /> <br /> <br /> A 21h25 la préfecture de police faisait état d'un policier blessé et de 13 interpellations. Selon des témoins, un homme a été blessé par un CRS.<br /> A Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), quatre policiers et quatre manifestants ont été légèrement blessés.<br /> Outre l'affluence notable à Bordeaux, Grenoble, Toulouse et Marseille, les défilés ont été marqués par la puissance de la protestation dans les villes moyennes: 7.000 à La Rochelle, 5.500 à Mulhouse, 12.000 au Puy-en-Velay, 16.000 à Tarbes selon la police.<br /> Le PS était présent dans ou le long des cortèges, comme à Paris autour de la première secrétaire Martine Aubry pour qui "Nicolas Sarkozy doit prendre la mesure de cette grande journée de mobilisation, changer sa politique".<br /> Au soir des défilés, alors que son plan de relance était en passe d'être adopté au Sénat, Nicolas Sarkozy a jugé "légitime" l'inquiétude qui s'est exprimée et confirmé qu'il rencontrerait les partenaires sociaux en février pour "convenir du programme des réformes à conduire en 2009".<br /> <br /> <br /> <br /> © 2009 AFP (Boris Horvat)<br /> Des responsables socialistes, dont Martine Aubry, le 29 janvier 2009 lors de la manifestation parisienne<br /> <br /> <br /> Il s'est félicité de la "gêne limitée" occasionnée dans les transports.<br /> Plus d'un million de fonctionnaires (26% du total selon le gouvernement) ont cessé le travail, guère plus toutefois que lors de la mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite en novembre 2007.<br /> Grèves et débrayages ont aussi affecté les entreprises publiques et le secteur privé, dont les salariés étaient bien visibles dans les cortèges alors que les périodes de crise marquent presque toujours un reflux des mouvements sociaux.<br /> Le pays a toutefois échappé à un "jeudi noir". Outre les établissements scolaires où au moins la moitié des enseignants (les deux tiers selon les syndicats) ne travaillaient pas, les perturbations ont touché surtout la SNCF et les transports en commun.<br /> <br /> <br /> <br /> © 2009 AFP (Bertrand Guay)<br /> Des policiers arrêtent un homme à Paris le 29 janvier 2009<br /> <br /> <br /> Les prévisions de trafic ont été respectées (30 à 60% des trains dans la plupart des cas), la loi sur le service minimum permettant aux directions de savoir d'avance qui était gréviste.<br /> <br /> <br /> <br /> © 2009 AFP<br /> La journée d'action en France. Durée: 2mn08<br /> <br /> <br /> Pour vendredi, la SNCF prévoit un retour à la normale, sans exclure quelques perturbations possibles en Ile-de-France et dans les trains régionaux.<br /> Dans l'aérien, la grève des "aiguilleurs du ciel" a affecté surtout les vols moyen courrier et l'aviation privée.<br /> Les antennes de télévision et de radio publiques ont été fortement perturbées et les quotidiens nationaux ne paraîtront pas vendredi.<br /> L'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires), unis autour d'une plate-forme commune pour la défense de l'emploi, du pouvoir d'achat et des services publics, "va demander à rencontrer le président Nicolas Sarkozy et le ministre du Travail (Brice Hortefeux) dans les jours à venir", selon Jean-Claude Mailly (FO).<br /> Les syndicats, a-t-il dit, ont "des demandes précises dans le domaine du pouvoir d'achat: "coup de pouce au SMIC, conditionner les exonérations de cotisations patronales à des accords de salaires, une vraie prime transport, des négociations dans la Fonction publique".<br /> M. Hortefeux a répondu que "sa porte était toujours ouverte".<br /> François Chérèque (CFDT) a qualifié la journée de "réussie", avec les "plus grandes manifestations de salariés depuis une vingtaine d'années".<br /> Ce n'est pas "un coup de colère passager, il y aura des suites", a averti Bernard Thibault (CGT).<br />
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