LE PLUS GRAND MEPRIS
LE PLUS GRAND MEPRIS
Les dernières semaines ont vu les USA et certains pays européens obligés, afin d'éviter plus de faillites, de nationaliser de grandes banques et de grandes compagnies d'assurance. Le gouvernement britannique a, mercredi dernier, donné une ligne de crédit de 260 milliards d'euros afin de sauver ses plus grandes banques de la banqueroute (Abbey, Barclays, Lloyds TSB, HSBC, HBOS, Nationwide, RBS et Standard Chartered) sous les applaudissements des conservateurs britanniques qui ont dû oublier leur héritage Thatcherien.
Cependant, l'euphorie ambiante devant les plans de sauvetage de sociétés privées à coups de milliards d'argent public me laissent sceptique. Les résultats des différentes bourses du monde montrent d'ailleurs que je ne dois pas être le seul dans ce cas. En effet, comment justifier que les contribuables doivent aider, en créant de la dette que nos enfants et petits enfants devront payer, des gens qui nous disaient il y a peu que l'état n'avait plus à s'occuper d'économie? Les tenanciers du "capitalisme financier" étaient en effet les premiers à s'indigner de toute intrusion étatique en économie. Et, après tout, n'est on pas en droit de demander des comptes à des gens dont les entreprises qu'ils dirigent (mais qu'ils n'ont jamais crées) sont sauvées par notre argent alors que ces mêmes personnes ont fait n'importe quoi depuis des années avec l'argent que leurs clients leur avait confié ( d'où la situation actuelle)? Bien sûr que oui.
Pourtant " ces gens là", pour citer Brel dont on célèbre les trente ans de la disparition, ne semblent pas avoir compris que leur passé et leur passif à la tête de ces entreprises les obligeraient aujourd'hui à des comportements plus modestes et à un changement culture radical ce qui n'est pas le cas ni d'un côté de l'atlantique ni de l'autre comme le prouvent les évènements suivants.
Aux USA, les dirigeants d'AIG se sont offert un séminaire d'une semaine en Californie pour la somme modique de...424 000 dollars.
En Europe, les dirigeants de Fortis, banque belgo-néerlandaise nationalisée suite à sa faillite avant de passer sous le giron de BNP Paribas se sont offert un déjeuner à Monaco chez le néo monégasque Alain Ducasse pour la modique somme de 150000 euros (frais de déplacement sur la Côte d'azur non compris).
Mais le meilleur est à venir avec la rémunération de Alan Fishman qui, pour diriger Washington Mutual entre le 8 septembre et le 26 septembre, jour de sa faillite a perçu....19,1 millions de dollars! Oui, vous avez bien lu, la somme se répartissant comme suit: Un golden hello de 7.5 millions de dollars le 8 septembre, jour de son arrivée, un golden parachute de 6.15 millions de dollars le 26, jour de la faillite de la banque, la différence de 6 millions de dollars étant représentée par son salaire, ses bonus et ses stock-options (qui ne valent plus grand chose aujourd'hui). Qui peut penser que ceux qui ont accordé un golden hello aussi pharaonique avec l'argent des déposants d'une entreprise en difficulté sont des gens honnêtes? Personne de censé.
Ces trois exemples pris au hasard montrent que les comportements de ceux qui ont mené le monde dans la crise dans laquelle il se trouve n'ont pas changé. J'espère simplement que dans les cas où le contribuable français a mis la main à la poche de tels comportements n'auront pas lieu. Ces gens là ne méritent qu'une chose en se comportant ainsi dans la période que nous traversons: Le plus grand mépris.
Philippe DAVID
http://fr.wikipedia.org/wiki/Leveraged_buyout
http://www.journaldunet.com/management/dossiers/0612166-levee-fonds/transmission-lbo.shtml
Pour ceux qui voudraient plus d'infos sur les LBO suite à mon précédent article, voici deux liens ( clin d'oeil à Kéline).
Les dernières semaines ont vu les USA et certains pays européens obligés, afin d'éviter plus de faillites, de nationaliser de grandes banques et de grandes compagnies d'assurance. Le gouvernement britannique a, mercredi dernier, donné une ligne de crédit de 260 milliards d'euros afin de sauver ses plus grandes banques de la banqueroute (Abbey, Barclays, Lloyds TSB, HSBC, HBOS, Nationwide, RBS et Standard Chartered) sous les applaudissements des conservateurs britanniques qui ont dû oublier leur héritage Thatcherien.
Cependant, l'euphorie ambiante devant les plans de sauvetage de sociétés privées à coups de milliards d'argent public me laissent sceptique. Les résultats des différentes bourses du monde montrent d'ailleurs que je ne dois pas être le seul dans ce cas. En effet, comment justifier que les contribuables doivent aider, en créant de la dette que nos enfants et petits enfants devront payer, des gens qui nous disaient il y a peu que l'état n'avait plus à s'occuper d'économie? Les tenanciers du "capitalisme financier" étaient en effet les premiers à s'indigner de toute intrusion étatique en économie. Et, après tout, n'est on pas en droit de demander des comptes à des gens dont les entreprises qu'ils dirigent (mais qu'ils n'ont jamais crées) sont sauvées par notre argent alors que ces mêmes personnes ont fait n'importe quoi depuis des années avec l'argent que leurs clients leur avait confié ( d'où la situation actuelle)? Bien sûr que oui.
Pourtant " ces gens là", pour citer Brel dont on célèbre les trente ans de la disparition, ne semblent pas avoir compris que leur passé et leur passif à la tête de ces entreprises les obligeraient aujourd'hui à des comportements plus modestes et à un changement culture radical ce qui n'est pas le cas ni d'un côté de l'atlantique ni de l'autre comme le prouvent les évènements suivants.
Aux USA, les dirigeants d'AIG se sont offert un séminaire d'une semaine en Californie pour la somme modique de...424 000 dollars.
En Europe, les dirigeants de Fortis, banque belgo-néerlandaise nationalisée suite à sa faillite avant de passer sous le giron de BNP Paribas se sont offert un déjeuner à Monaco chez le néo monégasque Alain Ducasse pour la modique somme de 150000 euros (frais de déplacement sur la Côte d'azur non compris).
Mais le meilleur est à venir avec la rémunération de Alan Fishman qui, pour diriger Washington Mutual entre le 8 septembre et le 26 septembre, jour de sa faillite a perçu....19,1 millions de dollars! Oui, vous avez bien lu, la somme se répartissant comme suit: Un golden hello de 7.5 millions de dollars le 8 septembre, jour de son arrivée, un golden parachute de 6.15 millions de dollars le 26, jour de la faillite de la banque, la différence de 6 millions de dollars étant représentée par son salaire, ses bonus et ses stock-options (qui ne valent plus grand chose aujourd'hui). Qui peut penser que ceux qui ont accordé un golden hello aussi pharaonique avec l'argent des déposants d'une entreprise en difficulté sont des gens honnêtes? Personne de censé.
Ces trois exemples pris au hasard montrent que les comportements de ceux qui ont mené le monde dans la crise dans laquelle il se trouve n'ont pas changé. J'espère simplement que dans les cas où le contribuable français a mis la main à la poche de tels comportements n'auront pas lieu. Ces gens là ne méritent qu'une chose en se comportant ainsi dans la période que nous traversons: Le plus grand mépris.
Philippe DAVID
http://fr.wikipedia.org/wiki/Leveraged_buyout
http://www.journaldunet.com/management/dossiers/0612166-levee-fonds/transmission-lbo.shtml
Pour ceux qui voudraient plus d'infos sur les LBO suite à mon précédent article, voici deux liens ( clin d'oeil à Kéline).